La panthère (xxx – pour lecteur averti seulement) – Corrigée


Attention, voici une petite nouvelle bien «coquine» 18 ans et plus ;o) pour l’Halloween.

LA PANTHÈRE

Il était étendu sur son divan.  Le dos appuyé contre un des bras, les jambes étendues sur les coussins  Il n’était pas seul.  Elle était là. Étendue entre ses jambes à lui, son dos s’appuyant sur sa poitrine.  Ils étaient bien l’un contre l’autre.  Il lui massait la tête et la nuque pour la détendre, lui retirer son stress.  Cela semblait très bien fonctionner.  Elle était complètement soumise sous ses mains expertes, jouissant du bien-être de se faire masser.  Cela lui arrivait si rarement d’être touchée de cette manière, sans fausse pudeur, sans intention sexuelle, mais avec une touche de sensualité indéniable.  Ses massages avec toujours eu le don de mettre tous ses sens en éveil.  Elle soupçonnait qu’il le savait également, mais elle n’en était pas certaine. Leur relation était depuis longtemps platonique, depuis longtemps il n’y avait que de l’amitié et de l’affection entre eux.  Pas d’amour, pas de sexe, mais toujours une note de sensualité profonde qui venait parfois raviver de vieux souvenirs depuis longtemps passés, raviver un feu depuis longtemps éteint.  Néanmoins, ils appréciaient encore d’être l’un avec l’autre. Et lorsqu’ils étaient seuls, ils pouvaient se permettre ces petits moments de rapprochement. Des moments d’intimité qu’ils ne se permettaient pas d’ordinaire.

 Il lui massait la nuque et la tête, faisant circuler son énergie, son sang avec une vigueur renouvelée.  Il sentait de plus en plus son odeur, cette odeur si douce, si sucrée, mais avec une touche subtile de fleurs d’été. Il lui vint à l’esprit en respirant son parfum que cette femme était non seulement femelle, mais que tout son être transpirait la grâce des grands félins de ce monde. C’était la première fois qu’il remarquait cette senteur, qu’il l’a respirait si profondément, qu’il s’en enivrait. Il ne se l’était jamais permis auparavant.  Toujours parfaitement maître de lui-même, de ses émotions, de ses réactions.  Depuis qu’il avait laissé son arôme si indéniablement femelle, si douce et si enivrante, lui infiltrer l’esprit, il avait de moins en moins de prise sur lui-même. Cela l’effrayait, mais en même temps cela l’excitait terriblement.  Il ne se rappelait pas qu’elle ait déjà exercé un attrait si puissant sur lui.  Mais il est vrai qu’il avait beaucoup changé depuis, il n’était plus le même homme. Et elle, comme le bon vin, avait pris en vieillissant une grâce, une subtilité et une force comme il n’en avait jamais rencontrées. Elle était l’exception et il ne pouvait pas s’empêcher de découvrir de quelle règle. Il devait explorer davantage les qualités qui transpiraient à travers le parfum que dégageait son corps.  Il ne pouvait faire autrement, son odeur de femme avait sur lui une telle emprise qu’il n’était plus maître de lui-même, quitte à en regretter les conséquences par la suite.  Il devait si prendre en douceur pour amadouer cette femme-panthère, pour ne pas se faire labourer de ses griffes qui, il n’en doutait pas, pouvaient devenir très acérées.  Pour l’avoir à lui de nouveau, il devra la faire ronronner de plaisir.

 De ses mains si douces et agiles, il entreprit de lui masser les épaules et les bras. Son massage qui était auparavant bien plus thérapeutique devint plus sensuel. Elle senti ce changement délicat, mais ne fit rien pour l’en empêcher. Son massage lui faisait beaucoup de bien et elle saurait bien l’arrêter s’il s’aventurait trop loin. Elle ne croyait pas qu’il se rendrait jusque là, il avait toujours été si gentleman avec elle.  Elle n’avait aucune idée du pouvoir qu’elle exerçait sur lui. Ses mains parcouraient maintenant ses bras jusqu’au bout de ses doigts.  Elle sentait l’énergie affluer comme jamais dans son corps. Des courants électriques la traversaient, de la tête aux pieds, en passant par ses endroits plus intimes.  Elle aimait cette énergie et les frissons que cela lui donnait.  Son esprit d’ordinaire si aiguisé semblait s’être mis en veilleuse.  Son corps avait pris les commandes. Sa moralité ne protestait plus. C’était trop bon que de sentir ses mains sur elle.  La manière dont ses mains lui parcourait les bras et les mains l’a mettait en appétit.  Elle attendait la suite des événements avec une impatience fébrile.  Toutefois, elle ne savait pas encore jusqu’à quelle limite elle lui permettrait d’aller. Sa tête s’était assoupie pour le moment, il lui suffirait d’un rien pour qu’elle se réveille et mette fin à cette situation de plus en plus sexuelle.

 Elle se rappelait que ses massages avaient toujours eu beaucoup d’effets sur elle, mais jamais à ce point.  Quelque chose avait changé en lui, mais elle ne savait pas quoi.  Peut-être le découvrirait-elle d’ici la fin de cette soirée. Une soirée qui s’annonçait déjà très chaude. De son côté, il songea un instant à lui masser les seins, mais il sut instinctivement qu’il était encore trop tôt.  Son appétit s’aiguisait de plus en plus.  Son odeur était de plus en plus forte. Il était maintenant presque totalement sous son emprise. Pourtant, il fit un dernier effort pour se contenir, car il ne devait pas la brusquer. Un mauvais mouvement et tout serait terminé. Il ne permettrait pas que cela arrive.

 Ses mains revinrent à ses épaules, puis sous ses aisselles et elles descendirent plus bas jusqu’à son ventre. Elles ne s’arrêtèrent pas sur sa poitrine qu’il sentait pourtant palpiter de désir.  Son odeur était devenue plus musquée, plus animale, plus féline, mais toujours aussi enivrante et étourdissante. Il se retenait difficilement. Il déboutonna son chemiser blanc jusqu’à la naissance de sa poitrine. Puis il lui massa le ventre tranquillement, doucement, tendrement.  Ses mouvements se firent plus sexuels. Elle le senti tout de suite, mais ne fit rien pour l’en empêcher.  C’était si bon, tellement bon.  Curieusement, une énergie brute et animale circulait en elle.  Tout son corps palpitait de désir et son cœur battait la chamade.

 Il ouvrit la fermeture éclair de son pantalon pour donner plus d’espace à ses mains agiles et ses doigts gourmands.  Par cette action, il l’a senti vibrer.  Son odeur le rendait fou, lui montait à la tête.  Il entreprit de la masser sur le bas ventre tout en restant dans les limites que lui imposait la vue de sa petite culotte blanche.  La vue de ce petit bout de tissu blanc comme la neige l’émoustilla et ses muscles se tendirent.  Elle avait les yeux fermées et ne savait que trop bien ce qui s’en venait.  Elle ne fit rien et continua de se montrer docile. Elle attendait fébrilement, car plus rien d’autre n’avait d’importance.

 De son massage au bas ventre, il finit par descendre plus loin.  Il senti sous ses doigts les poils courts de son intimité. Il se risqua plus loin encore, ses doigts descendirent jusqu’au croisement des grandes lèvres maintenant entrouvertes.  Elle avait inconsciemment écarté ses jambes.  Ses doigts pénétrèrent dans l’humidité et la chaleur de ce lieu si prisé des hommes.  Elle senti le contact de ses doigts sur son clitoris.  À ce contact, son corps se cabra et elle laissa échapper un râle plein de plaisir contenu et attendu avec impatience.  Cela l’excita encore plus et par ce râle de plaisir, il savait qu’elle lui avait donné son accord. Elle attendait maintenant avec impatience le reste du massage.   Il fit donc ce que son corps lui criait avec force.  Il lui massa son petit bout de chair à plaisir et de son autre main, il lui massa le ventre et la toucha partout où sa chair était nue.  Sa main libre délaissa son ventre et entrepris de défaire les boutons qui restaient. Son chemisier s’ouvrit en grand, dénudant ainsi sa poitrine palpitante désir.  Elle ne portait pas de soutien-gorge.  Ce n’était pas dans ses habitudes, il le savait. Pourtant il ne s’en était même pas rendu compte avant de la voir ainsi. Cela l’excita encore plus, mettant son besoin d’elle au paroxysme.  Il l’a sentait gémir d’un plaisir si longtemps attendu.  De sa main libre, il put maintenant caresser ses seins blancs et tendres.  Ils étaient si doux. Tout son corps était fait de douceur et semblait être fait pour le plaisir des mains et de la bouche.  Soudain sans retenu, il l’a mordilla dans le creux de sa nuque.  Un côté puis l’autre. C’était son point faible, il le savait depuis fort longtemps. Qui aurait dit qu’il aurait de nouveau ce droit ? 

 Elle n’en pouvait plus, c’était si bon.  Tout son corps vibrait et palpitait sous ses mains et sous sa bouche. Ses gémissements, ses petits cris et son ronronnement d’allégresse l’excitaient au plus haut point.  Elle était entièrement soumise à ses caresses et ne voulait plus l’arrêter.  Elle devait aller jusqu’au bout, elle ne voulait pas que cela s’arrête. Son corps exigeait avec force la poursuite des caresses.  Elle voulait jouir comme elle n’avait jouit.  Il ne pouvait en être autrement, elle le savait maintenant.  Et enfin ça y était.

–          Ah ouuuuuuuuuuuuiiiiiiiiiiiiii, cria-t-elle, encore….. ah oui encore….

Elle y était presque oui.  Sur ses mots son corps se cabra.  Il continua ce qu’il avait commencé avec plus de vigueur.  Elle en demandait encore et encore.  Elle le lui disait non seulement par la force de son cri, mais également par les mouvements de son corps.  Son orgasme fut fort et dura longtemps.

 Au moment où la tension se relâcha enfin, il ne pu se retenir plus longtemps.  Toute sa maîtrise de lui-même avait disparu.  Il devait assouvir sa soif d’elle.  Ses yeux devinrent rouges et ses canines s’allongèrent.  Il l’a mordit dans le creux de sa nuque.  Une vraie morsure cette fois-ci.  Ses dents pénétrèrent la peau et percèrent la carotique, lui envoya un jet de sang chaud et savoureux dans la gorge. 

 Elle ouvrit les yeux soudainement, mais pas de douleur, car elle n’avait pas senti la morsure.  Au contraire.  Elle sentait un nouvel orgasme monter en elle.  Fort, très fort, encore plus fort que le premier.  Le plus fort orgasme qu’elle n’avait jamais eu de sa vie. Elle cria de jouissance et de plaisir.  L’orgasme dura longtemps, encore plus longtemps que le premier.  Mais comme tous les grands plaisirs ont une fin, celui-ci diminua puis s’éteignît.  Il l’avait laissée exténuée et sans force, mais cela en valait la peine. Elle se sentait très faible soudainement. Son esprit était embrumé par tout ce plaisir soudain et elle ne se rendait pas vraiment compte de ce qui se passait. Elle ne croyait pas que cela était possible d’avoir un orgasme d’une telle ampleur avec un homme ordinaire.  Il avait changé c’était indéniable.  Il retira sa bouche de la plaie, mais il était trop tard, il le savait.  Il n’avait jamais voulu en arriver jusque là, mais il avait été tout simplement incapable de s’arrêter avant.  Cela lui avait procuré un tel plaisir, comme il n’en avait jamais eu avec aucune autre femme.  Malheureusement, il lui avait retiré une grande partie de sa force vitale et cela était fort regrettable. C’était son amie après-tout, pas qu’une simple étrangère. Peut-être qu’il pourrait réparer une partie de ses torts. 

 Elle était si lasse maintenant et elle ne voulait que s’endormir, peut-être pour ne jamais se réveiller.  Il lui prit le menton et l’a força à le regarder.

–          Excuse-moi.  Je suis profondément désolé.  Je ne voulais pas en arriver là.  Je n’ai pas pu m’en empêcher, tu sentais si bon, tu étais si exitante.

–          C’était si bon, dit-elle faiblement.

Il ne prêta pas attention à ses paroles.

–          Ton odeur m’a emprisonné. Ton corps répondait si bien à mes caresses que je me suis pris à mon propre jeu et j’en ai oublié ma condition.  Excuse-moi.  Je t’ai pris quelque chose que tu ne m’aurais pas donné et que je ne t’aurais jamais demandé.  Je peux te donner autre chose en échange.  Cela ne pardonne pas mon geste, ne pourra effacer mon acte, mais cela peut être une forme de compensation si tu le désires.

–          C’était si bon, répéta-t-elle.  Jamais je n’aurais cru vivre une telle émotion, un tel sentiment de volupté, de jouissance et de plaisir.

Elle sentait la vie s’écouler, se retirer de son corps encore jeune.

–          Juste pour cela, cela vaut la peine de mourir maintenant.

Elle ferma les yeux. Elle était si fatiguée et avait envie de se reposer à jamais. 

–          Non, cria-t-il pour la réveilla du sommeil de la mort.

À son cri brutal, elle fit un dernier effort pour ouvrir de nouveau les yeux et écouter ce qu’il avait de si important à lui dire.

–          Tu n’es pas obligée de mourir.  Je peux te redonner la vie.  Une vie complètement différente qui n’aura plus aucun lien avec ton ancienne vie.  En te donnant un peu de mon sang, tu vivras à nouveau et peut-être même à jamais si tu es prudente.  Le contact de mon sang révélera ta vraie nature, te donnera d’étranges pouvoirs.  À jamais ta vie sera changée et tu ne pourras plus revenir à ta vie d’avant.  C’est le choix que je t’offre pour me pardonner.  Bien peu de monde ont eu à faire ce choix, bien peu encore l’ont choisi.

–          Tu es un vampire ?

–          Oui, dit-il simplement.

–          Je serai un vampire comme toi?

–          Je ne crois pas.  Tu deviendras ce que tu es dans ton essence, ce que tu es au plus profond de toi.  Cela révèlera ta vraie nature.  Je suis vampire, toi tu seras… autre chose.  Toi seule le sais.  Si tu choisis de refuser mon offre, la mort t’emportera et je ne pourrai rien faire pour l’en empêcher.

Elle ferma les yeux quelques instants pour regarder en elle et faire un choix.  Elle avait beaucoup à perdre, mais elle savait qu’elle pourrait peut-être en acquérir beaucoup plus par cette autre forme de vie.  Elle ne sentait plus que la mort était son destin comme elle l’avait pourtant crut quelques instants plus tôt. Son corps voulait vivre, son âme également.  Son choix était fait.

–          D’accord, dit-elle dans un dernier souffle. 

Ce seul mot l’épuisa totalement et elle s’évanouit.  Il s’empressa aussitôt de couper la chair de son poignet et de laisser tomber plusieurs goûtes de son sang entre ses lèvres vermeilles.  Il s’arrêta, il n’en fallait que très peu pour la transformation.  Après quelques instants, elle ouvrit les yeux et regarda droit dans les siens.  Ses pupilles changèrent et devinrent telles ceux d’un chat.  Il s’en était douté.

 Elle se redressa et regarda autour d’elle avec son regard nouveau.  Tout était différent, tout en étant pareil.  Elle se leva et voulut marcher, mais elle tomba aussitôt, une douleur atroce lui déchirait tout le corps.

–          Ce n’est pas instantané.  La douleur s’apaisera bientôt.  Un moment difficile à passer j’en conviens, dit-il en se remémorant sa propre douleur.  La passation d’une vie à l’autre est toujours extrêmement douloureuse.

Elle ne lui prêtait aucune attention et n’avait rien entendu de son discours.  La douleur était si intense, aussi intense que l’avait été son plaisir quelques minutes auparavant.  Elle était recroquevillée par terre et avait à peine assez d’énergie pour lâcher quelques gémissements. La douleur vive lui coupait la voix, tout mouvement était une torture pour elle.  Après deux ou trois minutes qui lui parurent interminables, la douleur diminua au point où elle pu sentir des changements en elle. Encore une minute et elle se transforma sous les yeux du vampire qui maintenant assit sur le divan. Elle se changea en l’être qui depuis sa naissance se cachait dans son âme, dans son essence.  Elle devint la créature qu’elle avait toujours été, mais qui était demeurée cachée depuis tout ce temps.  Un immense soulagement la submergea. Elle était enfin libérée des chaînes qui retenaient l’humanité depuis toujours.

 Devant lui se tenait maintenant une panthère gracieuse, mais néanmoins dangereuse et d’une puissance hors du commun.  Elle était assise et le regardait droit dans les yeux. Ses yeux à la pupille féline étaient d’un beau vert émeraude. Son pelage était soyeux et d’un noir d’ébène. Sous sa fourrure, on devinait aisément les muscles puissants qui pourraient réduire en charpie tout être qui voudrait lui faire du mal.  Elle était puissante. Elle était peut-être plus puissante que lui et il l’était assez pour faire peur à plusieurs vieux vampires.  Elle avait fait le bon choix.

 Il voulut se lever, mais elle feula en montrant ses crocs et leva une de ses pattes comme pour le griffer.  La lueur de la lune pénétrait dans le salon et se reflétait sur ses griffes acérées comme des rasoirs.  Il s’assit de nouveau et se dit en lui-même qu’il avait créé un être beaucoup plus puissant qu’il ne le pensait au départ et qu’il ne pourrait certainement pas jouer avec elle comme avec un chaton qui vient de naître.  Il allait devoir être prudent et la traiter avec le nouveau respect qui lui était du.  Elle s’était transformée en un être dont la caste était de beaucoup supérieure à la sienne et donc beaucoup plus forte, plus intelligente et plus puissante. Il avait libéré en elle des énergies qu’il n’avait pas soupçonnées.

 Elle le regardait avec ses yeux d’émeraude.  Elle n’était pas certaine de le reconnaître sous cet aspect. Elle le voyait différemment maintenant.  Il était plus beau, mais aussi plus ténébreux et plus dangereux que lorsqu’elle le voyait sous son ancienne forme.  Lorsqu’il se leva, elle eu peur et le menaça un peu pour voir ce qu’il allait faire. Elle voulait l’avertir qu’elle se tenait prête s’il tentait quoique se soit contre elle.  Elle sentait en elle une énergie immense, presque sans limite.  Elle savait également qu’elle pourrait se transformer en humaine lorsqu’elle le désirerait.  La lueur de la lune jouait sur son pelage.  Instinctivement, elle sut que sous les rayons du soleil, elle serait humaine, mais que sous la lune, elle pourrait redevenir panthère si elle le désirait.  D’autres pouvoirs insoupçonnés grandissaient en elle et il lui tardait de les découvrir.  De plus, son odorat était mille fois plus affûté et elle ne reconnaissait pas l’odeur de la créature devant elle.

 Le vampire se montra plus prudent et tendit doucement la main devant lui.  La panthère la regarda avec curiosité et se rapprocha un peu pour mieux sentir son odeur.  Il y avait un petit quelque chose dans cette odeur qui ravivait ses souvenirs. Oui maintenant, elle ne reconnaissait. C’était son ami de toujours, celui qui lui avait permis de découvrir qui elle était vraiment et qui lui avait donné tant de plaisir juste avant sa transformation.  Dès l’instant où elle reconnut son odeur, elle en reconnût mille autres qui traînaient au alentour. Elle failli être submergée, mais très vite elle se ressaisie et n’y porta plus attention.  Ce qui l’intéressait maintenant c’était la créature devant elle.  Elle se leva et vint se frotter contre ses jambes en signe de reconnaissance et d’affection. Il lui flatta la tête et la gratta derrière les oreilles.  Elle ronronna de plaisir.

–          Je suis heureux que tu m’ais finalement reconnu.  La deuxième naissance est toujours très difficile et ça nous prend parfois plusieurs minutes pour reconnaître l’environnement qui nous entourait à notre mort.  Je vois que tu t’es adaptée très rapidement à ta nouvelle condition.

À ses mots la panthère se roula par terre pour se retrouver les pattes en l’air à attendre des caresses sur le ventre.  Son ronronnement était fort.  Elle voulait des caresses c’était évident.

 Il s’agenouilla près d’elle et entreprit de la caresser comme elle le demandait si ardemment.

–          Si tu veux, nous pourrons parcourir ensemble cette nouvelle Terre. Nous pourrons accomplir de grandes choses ensemble, toi et moi.  Je te montrerai tout ce que je connais de notre espèce, lui dit-il tout en la caressant doucement.

En un clin d’œil, la panthère se métamorphosa de nouveau.  Cela se fit comme par magie, sans douleur cette fois.  Il en fut surpris, elle apprenait très vite, s’en était étonnant.  Elle était revenue sous son apparence humaine. Elle avait le même corps, mais quelques détails avaient changés dans son apparence.  Ses cheveux bruns courts dans son ancienne vie étaient devenus noirs de jais, semblable à son pelage de panthère. Ils étaient également plus long, jusqu’au milieu du dos, mais ils avaient gardé leur aspect soyeux et doux.  Le vampire la regarda dans les yeux, heureux pour elle qu’elle maîtrise déjà si bien une partie de ses pouvoirs.  Il remarqua que ses yeux de félin n’avaient pas changés : pupilles obliques et vertes comme des émeraudes.  Il savait qu’ils auraient toujours à partir de maintenant cette apparence, car les yeux sont le reflet de l’âme.

 Elle était nue.  Ses vêtements étaient par terre, restes oubliés de son ancienne vie. Elle le regarda et posa ses bras autour de son cou et lui sourit.

–          Tu n’as fait que me mettre en appétit. Termine maintenant ce que tu as commencé, lui dit-elle avec un sourire carnassier, mais néanmoins coquin aux lèvres.

Il éclata de rire.  Elle avait changé, mais dans le fond, elle était restée la même.  Il s’empressa donc de faire ce qu’elle lui demandait.


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